La DDT : "C'est pas nous, c'est la CLE !"
C'est
ce que rappelle Isaline BARD de la DDT dans la République du Centre du
24 janvier. C'est un fait que la responsabilité de cette opération
commence à être lourde...
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Ici,
un garage à bateau est menacé par des petites résurgences qui se
développent dans les fondations quand l'abaissement artificiel du
niveau d'eau provoque une dépression dans la nappe souterraine.
Il faut laisser les masses d'eau aérienne (Loiret) et souterraine
(nappe) s'équilibrer comme elles l'ont fait depuis des siècles.
Il faut laisser la rivière monter (sauf crue) et descendre au gré des apports hydriques !
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Mais
la CLE n'a pas demandé une "experimentation", elle veut beaucoup plus et demande depuis
plusieurs années l'ouverture radicale des vannes de crue, allant
jusqu'à vouloir faire modifier l'arrêté préfectoral !
Il
faut rappeler que les vannes de crue ne sont opérationnelles que depuis
2013 et que les vannes de décharge des moulins sont ouvertes depuis
2007, ces dernières remplissant admirablement leur rôle d'évacuation des eaux chargées de matières en suspension.
La
CLE est pilotée autoritairement par la présidente Fabienne d'ILLIERS et
l'animatrice
Carine BIOT. Les membres de cette Commission Locale de l'Eau
les écoutent timidement. Mais récemment, la présidente de l'aviron,
hydrogéologue au BRGM, a demandé la justification de l'ouverture des vannes de crue. No
comment.
La gouvernance de la CLE rêve de relooker le Loiret et d'en faire une rivière
sauvage. Elle a ainsi lancé les assises du Loiret, une vaste
opération de communication pour mieux convaincre les indécis et écarter
les incrédules.
Mais les données et les observations se sont depuis accumulées et sont venues
contredire son discours basé sur des affirmations non vérifiées et une bonne dose de catastrophisme. Maintenant nous
savons, entre autre, que :
- les moulins ne favorisent pas l'envasement
- la Loire en étiage n'a pas baissé depuis un siècle
- La vitesse du Loiret ne permet pas d'emporter les sédiments
- l'ouverture des vannes est grave de conséquences : nappe, sources, constructions, usages, etc.
Le
bilan de ce pilotage n’est pas avantageux :
- Dhuy à sec
- Gobson détruit
-
Sédiments en progression à l'amont
-
Herbiers sans solution
-
Cyanobactéries sans recherche de solution
-
Usages perturbés
- Quid des dépenses de l'argent public
- etc.
Ces
résultats et la volonté d'ouverture des vannes de crue (hors
période crue) sont en totale contradiction avec l'intérêt général
de réduire les risques de crue et de lutter contre la pénurie d'eau et
la disparition des zones humides, sans compter les atteintes au site
protégé du Loiret.
Mais alors, serions-nous en face d'une nouvelle forme de pollution : le narcissisme ?
Les vannes
de crue doivent rester des vannes de crue !
Ensemble, défendons le Loiret !
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adhésion (ici) nous
permet d'être plus forts pour
sauvegarder les plans d'eau,
le patrimoine, la flore et la faune, les usages (pêche,
canotage, aviron, tourisme, etc.), tout un écosystème installé depuis
des siècles.