500 rue Francis Perrin
  45770 SARAN
  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Quid_Niveau 
  Le niveau d'eau...

Le niveau d'eau est essentiel pour la rivière Loiret. Pendant des centaines d'années, des hommes et des femmes ont observé la nature, puis travaillé la terre pour construire le site exceptionnel que nous connaissons aujourd'hui. L'ensemble de l'écosystème dépend de cette masse d'eau : les paysages, les moulins, les constructions, la flore et la faune, les usages, le tourisme. Mais le Loiret est un cours d'eau particulièrement lent, la vase s'accumule petit à petit et les opérations de curage ne sont plus effectuées depuis 1989 : 30ans !

On nous a expliqué (la direction de la CLE, la Commission Locale de l'Eau) qu'en baissant le niveau d'eau du Loiret, la vitesse du courant serait accélérée et les sédiments seraient transportés vers l'aval jusqu'à la Loire... Mais ouvrir toutes les vannes, y compris les vannes de crue, reviendrait à baisser le niveau du bassin amont, dit bassin de Saint Samson, de plusieurs dizaines de centimètres !

De plus, on ne nous a jamais fourni d'objectif quantitatif, ni de preuve d'efficacité
!

Alors, nous avons essayé de comprendre et d'évaluer les résultats d'une telle baisse de niveau.


Nous avons pris l'exemple d'un bassin large de 70m avec 50cm de vase et 1,3m d'eau (caractéristiques assez proches de plusieurs zones du Loiret) pour un débit de 1 m3/s en période de basses-eaux, et un niveau d'eau qui augmente de 0,4m en période de crue avec un débit de 8m3/s (circonstance assez rare sur le Loiret, en général une fois par an pendant 2 ou 3 jours).


Dans cet exemple :
E
n crue, la vitesse  est égale à 8m3 / 119m2 = 6,7cm/s.
En basses eaux, la vitesse est égale à 1m3 / 91m2 = 1,0cm/s.


En ouvrant les vannes de crue, on provoque une baisse du niveau de 30cm environ.


Dans cet exemple :
E
n crue, la vitesse  est égale à 8m3 / 98m2 = 8,1cm/s
En basses eaux, la vitesse est égale à 1m3 / 70m2 = 1,4cm/s

Ceux et celles qui pensaient doubler ou tripler la vitesse doivent être déçus...

Mais surtout, ces vitesses restent négligeables, d'autant que le Loiret comporte des zones plus larges et plus profondes que l'exemple ci-dessus, ce qui réduit encore plus la vitesse du courant (mesures Cadastre.gouv) :
  Auchan = 80m    Poutyl = 100m    Quetonnière = 100m    Tacreniers = 100m
 
Diagramme de transport des sédiments en fonction de la vitesse et de la granulométrie --> 


(Une étude de 2016 donne une vitesse de 2,2cm/s pour un débit de 4,8m3/s à la Quétonnière)


La vitesse du courant est insuffisante pour évacuer naturellement les sédiments



L'ouverture de toutes les vannes ne résoudra pas le problème de l'ensablement et de l'envasement.


La baisse du niveau d'eau d'eau aurait des conséquences qui n'ont pas été qualifiées et encore moins quantifiées par les demandeurs d'une telle mesure :
- Atteinte grave à la zone protégée du Loiret
- Mise en danger des constructions par des désordres géotechniques
- Mise à sec des moulins en contradiction avec le développement de la micro hydroélectricité
- Mise en danger de la flore par réduction des apports hydriques
- Grave perturbation des usages : aviron, pêche, canotage, paysages, commerce, tourisme...
- Evaporation renforcée
- Eutrophisation par réchauffement des bassins
- Pousse des herbiers
- Régression de la biodiversité

- Impact sur les résurgences
- Baisse de la nappe souterraine
- Fragilisation du système karstique
- Réduction de la ressource en eau
- Intensification de l'arrosage des sols asséchés
- etc.


L'ouverture de toutes les vannes serait une catastrophe.




En période hivernale,
les précipitations viennent s'ajouter à la nappe souterraine pour créer des pressions dans les berges. Ces pressions sont naturellement compensées par la pression de la masse d’eau. Quand on baisse le niveau  d'eau, les berges sont en danger.