500 rue Francis Perrin
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Quid_Eau du Loiret 
  L'eau du Loiret...

L'eau du Loiret a deux origines :
- l'une
souterraine par les résurgences (sources) alimentée par la nappe alluviale de la Loire,
- l'autre
superficielle alimentée directement par les précipitations, ou moins directement par le Dhuy qui draine les eaux (encore des précipitations) du Val en amont.

La source du Loiret en 1902
La source principale se trouve dans le Parc Floral d'Orléans. Le "Bouillon", c'est son nom, a un débit qui varie entre 0,5 et 3m3 par seconde, en fonction du niveau de la nappe souterraine, lui-même dépendant de la Loire.


 

En amont du Val d'Orléans, une fraction du débit de la Loire s'infiltre dans le sol et alimente la nappe phéatique qui transite dans le sol alluvionnaire, avant de ressortir sous forme de résurgences dans le Loiret, ou de rejoindre le fleuve en aval d'Orléans.


Faut-il craindre une baisse de la Loire qui pourrait entraîner une baisse du Loiret ?

Le réchauffement climatique est une réalité, et les périodes de basses eaux seront peut-être allongées.
Cependant...
Les hauteurs minimales de la Loire au pont d'Orléans ne font pas apparaître de tendance significative depuis cent ans.
source Base HYDRO, DREAL -------------->>>









Le débit moyen des 30 jours consécutifs de plus faible débit montre aussi une relative stabilité depuis 1966.
<<<--------------- (
source base HYDRO)

Et la quantité d'eau qui s'infiltre en amont d'Orléans ?
Une simple différence entre les débits d'étiage relevés à Gien et Orléans donne un ordre de grandeur du débit infiltré, débit dont une partie alimente lle Loiret.

(Données base HYDRO) -------------->>>





Si la ressource en eau ne semble pas avoir diminué, nous sommes toujours plus nombreux à la partager : eau potable, maraichage, agriculture, etc., la saison estivale étant la plus critique.

Alors, moins d'eau dans le Loiret ?
Pas forcément, mais il faut rester vigilant car les mesures réalisées par l'ASRL ont montré que l'ouverture de toutes les vannes en période de basses eaux, en abaissant le niveau de la nappe alluviale, pouvait diminuer le débit des sources du parc floral.

Il faut remarquer que les vannes de décharge du moulin de St Samson sont toujours ouvertes depuis 2007, ce qui peut donner l'impression que le niveau du Loiret a baissé.



Et les précipitations ? Le Dhuy ?
L'urbanisation croissante, par l'imperméabilisation des sols qui en découle, accélère les écoulements et amplifie les crues.

Le Dhuy aussi peut être plus brutal, comme au printemps 2016, quand il passe en quelques jours à plus de 24m3 par seconde.

Lors de cette crue centennale, le Loiret a été relativement épargné. Ses larges bassins ont permis un étalement maximum avant l'évacuation.

Fort heureusement, cette crue de 2016 était exceptionnelle, mais il n'est pas rare que le Dhuy s'affole à plus de 6m3/s deux ou trois fois par an.
Débit du Dhuy en 2016 (source base HYDRO) ----->>>

Des changements depuis 1802 ?  Pas vraiment...
En 1802, un ingénieur des Ponts et Chaussées avait été requis pour étudier la répartition de l'eau entre les moulins du Loiret car les meuniers se disputaient cette ressource naturelle gratuite et renouvelable
(source : site ASRL)
:

Dans certains moulins de la "chaussée haute" (St Julien, la Mothe, St Samson), l'une des roues ne tournait "que dans le temps des hautes eaux ; le fermier a déclaré que ces hautes eaux n'avaient lieu qu'environ trois mois par année." ... "Le moulin de la Mothe est d'une très faible exploitation ; les deux moulins des Béchets et du Bac sont bien meilleurs".

"L'administration ne verra jamais les propriétaires et fermiers de la chaussée des Tacreniers se plaindre pendant l'hiver, par la raison qu'alors ils ont toujours plus d'eau au-dessus qu'ils n'en ont besoin,... il n'y a donc, au vrai, que les temps de sécheresse qui les contrarient un peu."

"La chaussée d'en bas" (Saint Santin) : "Les fermiers de ces moulins ont déclaré que lorsque la Loire est au n°6, à l'échelle du pont d'Orléans, les moulins de cette chaussée sont arrêtés par l'effet du refoule ou regord".

Le n°6 de l'échelle du pont d'Orléans correspond à un hauteur d'eau de 1,90m, ce qui arrive pratiquement chaque année, avec le phénomène de "regord" rapporté encore aujourd'hui par des habitants de la chaussée de Saint Santin.


Les axes essentiels d'amélioration.
- Réduire les apports sédimentaires du Dhuy.
- Préserver les sites d'infiltration en amont d'Orléans.
- Améliorer la qualité des eaux de ruissellement.
- Contrôler les pompages d'eau potable à proximité de la source du Loiret.
- Préserver la nappe alluviale.
- Repenser les usages de l'eau : réduire les cultures grosses consommatrices, proscrire l'aspersion pendant les heures chaudes, mettre en oeuvre des techniques d'économie de l'eau, etc.